La motte myrtille
- Maya APRAHAMIAN
- 17 févr. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 févr. 2024
Deuxième étape de notre voyage, au départ du Grau du Roi. Ce soir, mes yeux sont légèrement irrités, probablement à cause des assauts visuels de La Grande Motte. Cerise sur le gâteau : un immense bâtiment couleur myrtille (celle mélangée au fromage blanc). Heureusement, les plages sont là pour apaiser notre âme, face aux constructions d'un autre temps où le béton était roi.
À tel point que nous avons tenté de pédaler sur le sable ! Nous doublons de nombreux promeneurs dont un avec un détecteur de métal.
Phénomène vexatoire : le sillon creusé par mon vélo est bien plus marqué. Peut-être un slip de trop dans les sacoches ou les deux kilos de riz de Camargue achetés hier.
Côté vélo : L'Hérault semble avoir plus de budget pour aménager les pistes cyclables. Quelques pièges mais rien de catastrophique. À aucun moment, nous nous sommes sentis inquiets par la circulation.
Ce qui n’était pas le cas à la sortie d’Arles.
Depuis 2020, je garde un souvenir traumatisé de mon périple Salin de Giraud jusqu'à Marseille.
La géographie de l'Hérault égrène ses communes du littoral : Palavas, Carnon, et d'autres dont j'ai oublié le nom. Puis enfin - après un ultime contournement d’étang- Villeneuve la Maguelonne.
Je regrette de ne pas avoir poussé la monture jusqu'à la Cathédrale située sur la presqu'île. Nous nous rattraperons.
Par un joyeux caprice du destin, nous voilà sur la route des vignes.
De très vieux ceps jouxtent des jeunots. Du Carignan ou du Grenache. Je mise sur le premier cépage.
Tentés par Frontignan, nous y dégustons un muscat éponyme, sec pour Monsieur et doux pour moi. Sans glaçons, mois de février oblige. Que dire de cette ville, peut-être n'avons-nous pas été dans le bon quartier ?
Quelques jeunes désœuvrés, un camp de gens du voyage. Or, Frontignan mérite d'être consommé pour l'oublier.
Enfin, nous arrivons à Sète, la ville de Brassens, des joutes nautiques, où j'ai passé tant de vacances dans ma vie précédente.
La surprise est belle : la jolie cité aux airs de Venise s'éveille et efface les marques du temps. Galeries et musée des arts mineurs lui confèrent une nouvelle vitalité culturelle, comme une bouffée d'air printanier sur notre périple.
Demain grosse étape de près de 90 km au-delà de Béziers (contre 66 aujourd'hui), croisons les doigts que la batterie tienne. 25 kg de vélo + 8 à 9 au moins dans les sacoches + mon poids, c'est un défi. Et pour les mauvaises langues, même avec un VAE, il faut pédaler ! Sans compter que l'assistance est au minimum pour gérer l'autonomie de la batterie.
Bravo pour les tours de pédale. Si vous n’y êtes pas déjà passé, faites un tour par le massif de la Clape. La vue y est belle et vous pourrez faire de nouvelles découvertes œnologiques.
Bravo les amoureux, je vous embrasse , François Lainé