Ferrari et Moustache à la conquête de la Côte d’Azur
- Maya APRAHAMIAN
- 13 mars 2024
- 2 min de lecture
Les pistes cyclables ne sont pas légion dans le Sud. Après nos 400 km Arles-Argelès en février, nos montures ruaient comme des étalons dans la remise. Elles étaient prêtes et ne comprenaient pas pourquoi nous ne les négligions ainsi. "Nous sommes là pour être enfourchées, hein !" J’avais beau leur expliquer que le trajet vers Châteauneuf ou Marseille n’était pas des plus glamours. Et que la météo capricieuse des dernières semaines nous mettait des boulets aux chevilles. Elles n’ont rien voulu savoir.
Lundi, je les entendais hennir… parole de marseillais… ou de carryenne.
On leur a donc proposé un compromis, on part mercredi et seulement jusqu’à dimanche.
Ce matin, nous étions donc rodés pour charger Ferrari et Moustache dans le TER.
Hélas, la vue spectaculaire que nous offre le Train Bleu fut entachée par un horrible personnage. Un concentré de vulgarité et un peu redondant dans le choix du florilège injurieux. Chapeau bas pour le SAV harcelé et ses collaborateurs qui ont dû s’étouffer avec leur café matinal. Pour ma part j’aurais raccroché après 5 secondes. Et même déposé plainte. Mais, ca, c’est mon côté allemand pas rigolo.
Bon, revenons à nos moutons… pardon, nos vélos.
À l’annonce "Nous arrivons en gare d’Ollioules-Sanary", nos montures nous ont propulsés sur le quai avec l’empressement d’un ado retrouvant sa XBox (désolé si je suis has been : de mon temps de jeune Maman, c’était l’appât ultime).
Donc, nous voilà dans cette gare. En face, la montagne. Les montures - intelligentes - se disent que la mer ne peut se situer au sommet. Ou cela serait une vilaine faute d’orthographe. Et vous savez quoi ?! Ferrari et Moustache avaient raison. Direction opposée vers le Port de Sanary. La mer y était bel et bien ainsi qu’un immense marché coloré. Qui peut concourir avec celui de Vienne (en France !).
Comme nous n’étions pas venus pour acheter des asperges vertes ou des citrons, nous avons identifié la piste cyclable.
Direction La Seyne sur Mer, puis Toulon.
La Seyne, pas glamour.
Toulon grouillant de marins et marines. La tentative de prendre une photo devant la caserne fut étouffée dans l'œuf. Dommage, mon mari y avait fait son Koh-Lanta militaire (et - chut ! - c'était le bon plan pour tester l'île du Levant). On se plie. Et on trouve THE piste cyclable se dirigeant vers Hyères, Nous validons à 300 % les 80 % des 66 km de notre trajet - pour l’équation xy, je laisse faire les matheux. Le trajet vers Le Lavandou est féérique : la piste épouse une ancienne ligne de chemin de fer. Mer bleue, pin parasols, juste un bémol pour la forêt de mimosas déjà fanés.
La plage d’Aiguebelle est à nos pieds, coquillages et crustacés…..
Voyons, si la lune de miel se poursuivra au-delà de St-Trop jusqu’à St-Raphaël. Mais nos montures sont heureuses … et nous aussi.
Hiaaaa !!!!
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