top of page

Arrivée à Manciet, au bout du tronçon

  • Photo du rédacteur: Maya APRAHAMIAN
    Maya APRAHAMIAN
  • 12 avr.
  • 2 min de lecture

À l'heure qu'il est, l'église à quelques mètres de la fenêtre de la chambre célèbre les Rameaux avec les habitants de Manciet.

Cette fois sans notre prêtre reparti à Marseille ce matin. Première fois de ma vie que j'entends une messe en étant couchée sur un lit, haut-parleurs obligent. Décidément.

Mais revenons à cette dernière étape avec une sacrée surprise à la clé !

Au départ de Cazeneuve, les premières gouttes de pluie de la semaine. Nous prenons le petit déjeuner à l'intérieur en compagnie de Lucie, le perroquet femelle qui n'aime que les hommes.

Ce matin, les premiers retournent dans leurs foyers ou leurs prochains périples. On se dit au revoir. Des mots simples, profonds, touchants.

Puis en route pour la dernière étape.

Pendant de longs kilomètres, un joli tronçon sur une voie verte aménagée sur une ancienne voie ferrée : un chemin tranquille, presque rectiligne.


À Éauze, capitale de l’Armagnac, pause café bien méritée. Le genre d’arrêt où on sent que la marche ralentit, pas seulement dans les jambes, mais aussi dans la tête. Ensuite, pique-nique dans un pré, avec vue sur l’herbe et conversations tout terrain : livres sur le Chemin, récits de vie, raisons de partir, ou même d’inventer son propre tracé.

Arrivée à Manciet en douceur, avec un pincement au cœur. Périple terminé. Cette fois, j’ai marché entre 140 et 150 km. Moins physique que l’an dernier sur la Régordane, clairement. Et ce ne sera pas la dernière marche de l’année me connaissant.


Le prochain tronçon de Compostelle devrait mener le groupe jusqu’en Espagne, en dix jours au minimum, probablement dans la seconde moitié d’août 2026. J'hésite. La chaleur me fait douter — disons que je suis moyennement fan du concept "rando-four". Cela dit, faire partie d’un groupe avec intendance a ses avantages : ne pas porter plus que soi-même, partager les galères et les blagues. Se retrouver tout simplement entre amis.

Pour autant je n'abandonnerais pas les marches en solo. Par exemple pour effectuer les tronçons manquants du GR65, entre Le Puy-en-Velay et Moissac. Puis continuer avec le groupe, année après année jusqu'à Saint-Jacques de Compostelle. Signe du destin : l'héroïne de mon dernier roman s'appelle Myrtille. Et au bar où nous buvons le dernier verre de l'amitié, la jeune femme me montre la photo de sa fille... qui s'appelle Myrtille.

Dingue, première fois qu'une Myrtille croise mon chemin et en plus sur celui-ci.

À bientôt sur Janabargh.





Commentaires


Post: Blog2 Post
bottom of page