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À l’ombre du Mont : 500 kilomètres de liberté

  • Photo du rédacteur: Maya APRAHAMIAN
    Maya APRAHAMIAN
  • 21 sept. 2024
  • 2 min de lecture

Alors ? Voulez-vous savoir si notre périple a touché à sa fin ?  

Si nous avons enfin trouvé le Mont Saint-Michel, ce joyau de pierre et d’eau ?  

Oui… Oui, et bien plus encore. Jusqu'à Granville, plus de 500 kilomètres ont défilé sous nos roues, emportant nos pensées au gré des paysages.  


De Ducey jusqu'au Mont, nous pédalons une bonne heure, impatients de voir surgir la baie. Le Mont, timide, s'épanouit à peine à travers la brume, comme un secret gardé par les marées. Les chemins boueux rendent nos vélos méconnaissables et futurs candidats à un décrassage en profondeur.  


Et puis, soudain, là, il apparaît. Le profil majestueux de cette merveille normande se détache, enfin. Sur la jetée, la foule déjà présente à 9h35 semble irréelle, mais ici, la saison ne fait jamais désemplir ce lieu. Aujourd'hui pourtant, la mer elle-même semble vouloir célébrer notre arrivée avec un coefficient exceptionnel de 115. Les touristes, audacieux, attendent de traverser les derniers cent mètres pieds nus, pantalons retroussés, défiant la mer montante à la vitesse d’un cheval au galop. Le spectacle est invisible à l'œil, mais nos cœurs battent bien au galop.

Quelle fierté d'avoir atteint cet objectif !  

Après les incontournables photos souvenirs, nous faisons demi-tour, longeant la digue, direction Granville, de l'autre côté de la Baie. Nous ondulons à travers les bocages normands sous un ciel bleu éclatant. Le soleil, généreux compagnon tout au long de cette semaine, éclaire notre route. La chance ne nous a pas quittés, et la beauté du département de la Manche se dévoile à chaque coup de pédale.  


En chemin, nous apercevons le Bec d'Andaines et Tombelaine, dont la silhouette  semble murmurer l’écho du grand Mont.  

Une pause s'impose, et nous la trouvons dans un restaurant-boutique atypique, «La Pause des Genêts». Ce lieu chaleureux nous invite à chiner des trésors insolites tout en nous régalant.  


Nous voilà repartis, direction Jullouville. La plage s'étire à l'infini, large, immense, comme une promesse de liberté. Pour atteindre la mer, il faut marcher, marcher encore, un bon quart d’heure.  Je trouve une coquille St-Jacques, un message pour retrouver prochainement un sentier de pèlerinage ?

Enfin, Granville se dessine à l'horizon,  paisible, notre ultime étape. Le soir venu, nous dégustons les moules de Chausey, ramenées de ces îles qui, non loin de Jersey, révèlent 52 visages différents tout au long de l'année, sauf lors des grandes marées. Alors, ce sont 365 îlots qui émergent, chacun portant en lui une spécialité : palourdes, praires, huîtres, et homards, trésors de la mer que nous n’avons pas encore découverts.  


Un jour, peut-être, nous reviendrons pour explorer ces lieux. Mais pour l’instant, toutes les belles aventures ont une fin.  

Nous voici dans le train - la seule ligne en France à rouler au Colza - , en route vers Paris, laissant derrière nous les souvenirs de cette escapade. Dès cet après-midi, nous reprendrons la route vers Carry, nos fidèles destriers fixés sur le porte-vélo, prêts pour une nouvelle aventure.


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