top of page

Confluences : entre Garonne, Tarn et Arménie

  • Photo du rédacteur: Maya APRAHAMIAN
    Maya APRAHAMIAN
  • 7 avr.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 avr.

Moissac, donc. Petite ville nichée entre Agen et Toulouse-Matabiau.


Autour d’un verre d’hypocras et d’un mini concert de duduk, j’y ai retrouvé le groupe des quinze joyeux lurons de Janabarh – « le chemin », en arménien. Certains ont marché jusqu’en Arménie, en 2022, depuis la France. La traversée de la Turquie s’est faite en voiture – pour des raisons qu’on imagine aisément.


Bientôt 110 ans. Un 24 avril. Et tant d’autres après. Un million et demi. Un génocide longtemps tu, jamais reconnu par le pays qui a englouti une immense partie de l’Arménie.


Mais revenons à Moissac, dans le Tarn-et-Garonne. La ville mérite qu’on s’y attarde. Son abbatiale romane et son cloître – peut-être le plus beau de France – sont à couper le souffle.

Il y a aussi la Via Podiensis qui la traverse, la gare (bien pratique pour arriver depuis Paris), et... son raisin. Pas celui qu’on vinifie, qu’on commente en termes de robe, de nez ou de jambe, et qui nous embarque dans des délires œnologiques parfois absurdes. Non. Ici, c’est le Chasselas de Moissac : un raisin de table, délicat, raffiné.


On finit par décoller de la ville après une visite du cloître, effectivement somptueux, et une session chantée de bénédiction dans l’abbatiale, courte mais intense. Le groupe s’éparpille doucement le long du canal latéral à la Garonne, avant de bifurquer vers les hauteurs. Même si ça ne grimpe pas longtemps, ça grimpe.


À Boudou, la vue sur la confluence entre la Garonne et le Tarn est grandiose.


Après 12 kilomètres, pause déjeuner au bord du canal. Notre maître ès sacs et en intendance, a tout prévu : concombres, céleri et tomates (pour ceux qui aiment – hihi, moi, ça ne passe toujours pas cru mais ), feta, pâté, rillettes et autres délices. Et, bien sûr, au choix : garmir guini ou spitak guini (rouge ou blanc).


Nous voilà prêts pour les neuf derniers kilomètres.


Le soleil se décide enfin à percer lorsque nous atteignons les hauteurs d’Auvillar – absolument splendide. Nous logeons au gîte «La petite graine».

Âmes aux pensées coquines, s’abstenir.




Commentaires


Post: Blog2 Post
bottom of page