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La pluie, l'Estérel et Cucullinus

  • Photo du rédacteur: Maya APRAHAMIAN
    Maya APRAHAMIAN
  • 11 févr.
  • 2 min de lecture

90 km entre Antibes et Cogolin.

Il pleut, il mouille… mais pas l’ombre d’une grenouille à l’horizon. Juste des camions, des voitures, des travaux, et des averses plus ou moins intenses qui transforment mes lunettes en aquarium miniature. Mais au moins, l’Estérel en impose avec ses falaises rouges et ses mimosas qui éclaboussent le paysage de jaune.

Entre deux virages, une petite église détonne. Son toit aux tuiles bleu azur tranche avec le gris du ciel. On lève la tête, on admire, on en profite pour gonfler les pneus du vélo de Denis - qu'on baptiserait bien Clairette (insight).


Quelques kilomètres plus loin, arrêt sur la plage du Dramont, un lieu marqué par l’Histoire. Août 1944, les troupes alliées débarquent ici. On tente d’imaginer les barges, les soldats… ou pas. Parce qu’au fond, à quoi bon les commémorations si elles ne servent pas à éviter de répéter les mêmes erreurs ? «Plus jamais ça» sonne un peu creux quand l’extrémisme politique pointe à nouveau son nez.


Le verdict côté équipement est sans appel : pantalon de pluie, rien à redire. Ma veste, en revanche, est une vaste blague qui laisse passer les gouttes. Note à moi-même : investir dans un vrai coupe-vent imperméable.


Les pauses café ont sauvé la journée. Un expresso à Cannes, face au Martinez, et un matcha à Saint-Raphaël, histoire de se donner bonne conscience. Puis, direction Cogolin.


Le nom intrigue, et forcément, ça fait tilt. Deux explications s’affrontent. La légende raconte que Saint Torpes (oui, celui de Saint-Tropez) aurait été décapité et placé dans une barque avec un chien et un coq. L’embarcation aurait dérivé jusqu’à Saint-Tropez, tandis que le coq se serait envolé pour se poser dans un champ de lin. D’où «Cogolin». L’explication linguistique, elle, parle du provençal cuquihon (couquihoun), qui désigne une colline avancée, ou encore du latin Cucullinus, diminutif de cucullus (capuchon, colline arrondie).


Bref, un mot qui roule bien sous la langue. Un peu trop bien, même. Allez, avouez, vous y avez pensé aussi.


Demain, retour à la maison. La météo promet d’être aussi humide qu’aujourd’hui, mais au moins, la forêt de mimosas de Tanneron nous attend. Un peu de jaune soleil dans toute cette flotte.



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