Vélos et papilles, nouvelle saison
- Maya APRAHAMIAN
- 5 mai
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 6 mai
Vélos et papilles, nouvelle saison. J1
Cette fois, cap sur la Loire, le long de la véloroute entre Sancerre et Amboise. La véloroute EV3 y croise l’EV6, que nous avions empruntée il y a quelques années entre Mulhouse et Châlon. Un tronçon tout aussi agréable.
Arrivés hier à Cosne-sur-Loire, nous avons enfin détaché nos vélos du porte-vélo. Retrouvailles joyeuses à la gare avec nos amis mordus de vélo arrivés en train via Nevers. Troisième périple commun après la Véloscénie jusqu'au Mont-Saint-Michel en septembre 2024 et la Côte d'Azur en mai 2024.
Direction le canal latéral de la Loire jusqu’à Saint-Satur, juste en face du fleuve. Il faut honorer les terroirs traversés et fêter l'amitié. Donc rien de plus adapté qu'un vin local et sublime, le Sancerre blanc - Sauvignon - et rouge - Pinot noir. Avec un chèvre local tout aussi extraordinaire, le crottin de Chavignol.
Je renonce à goûter une autre spécialité du coin : la tête et la langue de veau.
Ce matin, montée vers Sancerre justement : la vue panoramique sur les vignobles et la Loire en contrebas est à couper le souffle. Puis après une première centrale nucléaire, en alternant halage le long du canal latéral et petites routes tranquilles, cap sur Belleville pour une pause café.
Dans l’après-midi, halte à Briare. Le pont-canal nous impressionne : 662 mètres d’élégance métallique au-dessus de la Loire, conçu en partie par Gustave Eiffel. Une véritable prouesse technique du XIXe siècle. À défaut d’un déjeuner (le lundi hors saison, tout est fermé), on se nourrit de perspectives.
La signalisation est parfaite, les panneaux omniprésents et la voie très souvent réservée aux cyclistes. Le ciel est gris, mais pas une goutte de pluie — on ne boude pas notre plaisir.
Pause cookie à Gien, ville pleine de charme. Impossible de l’évoquer sans parler de sa célèbre faïencerie, fondée en 1821 mais que nous ne visiterons pas. L'idée nous effleure de repartir avec un service complet en plus de quelques caisses de vin, mais nos sacoches (et nos mollets) nous rappellent à l’ordre.
Le vent souffle de face. Mon genou se réveille, et la batterie ne peut plus rester en mode éco. Disons que c’est un choix stratégique… ou une excuse toute trouvée.
Autour de Saint-Martin-sur-Ocre, un charmant château d’eau fleuri ponctue le paysage.
Nous atteignons enfin Sully-sur-Loire, après 92 kilomètres. Le château Renaissance est fermé, on le contemple donc de l’extérieur. Les douves, remplies d’une eau stagnante, verte et un peu croupie, contrastent avec les reflets bucoliques et miroitants de la Loire voisine.
Demain, direction Beaugency, via Orléans. Encore un beau tronçon en perspective, entre histoire, nature et quelques gourmandises en chemin, on l’espère.
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