Baix à St-Nazaire dans le Gard, 78 km
- Maya APRAHAMIAN
- 6 juil. 2022
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 14 juil. 2022
Pour cette douzième étape, nous avons le mistral gagnant. Plus précisément dans le dos, un véritable plaisir pour pédaler tout en légèreté. C’est moins drôle cependant en prenant les rafales sur le flanc, notamment sur les ponts. Avec un peu d’ingéniosité, nous pourrions même monter une voile et inventer une nouvelle catégorie sportive.
En quelques coups de pédale ou presque, nous nous retrouvons devant la centrale nucléaire de Cruas-Meysse. Quatre tours de refroidissement, donc quatre réacteurs avec une production électrique annuelle de près 22 TWh.
Dans mon passé dans le monde de l’énergie en Allemagne, j’ai eu l’occasion de visiter l’intérieur d’un réacteur avec sa piscine - à l’arrêt - ainsi que l’intérieur de la tour de refroidissement. En France, le public n’a pas le droit de visiter l’intérieur du réacteur, je m’estime donc privilégiée.
La prochaine étape sur la route est d’un tout autre genre. Bienvenue dans l’Himalaya !
Ou presque, ou plus précisément sur la passerelle himalayenne de Roquemaure inaugurée en 2013 sur un pont datant de 1858. Quelle beauté ! Sa traversée est ludique et même une chute ne serait guère vertigineuse, le Rhône coule à quelques mètres en-dessous.
A Viviers, un tout petit village très ancien et siège du plus vieil évêché de France, nous tombons en admiration devant la Cathédrale St-Vincent. La chance nous sourit : un jeune séminariste nous fait une visite guidée personnalisée. L’histoire de la cathédrale est pour le moins mouvementée et le théâtre d’affrontements peu chrétiens entre catholiques et protestants. J’avoue que je ne comprendrais jamais la bêtise des conflits interreligieux.
La fin du trajet est florale. Fraîchement arrivés dans le Vaucluse - ou devrais-je dire chaudement-, la lavande nous souhaite la bienvenue. Etant donné notre look, nous renonçons aux traditionnels clichés avec ombrelle et robes en dentelles, mais nous n’avons pas dit notre dernier mot !
Habillés de nos couche-culottes noires, nous arrivons en nage à l’hôtel ! Petit coup de stress, mon homme a perdu la clé pour démonter la batterie du vélo et nous envisagions les trois prochains jours avec une certaine angoisse. Mais ce soir, la cathédrale nous a porté chance.
Un petit coup de fil chez Denis, un vélociste à Maussane - il m’avait bien dépannée il y a deux ans - qui nous révèle que la batterie peut finalement se recharger directement sur le cadre du vélo sans être démontée.
On apprend tous les jours !
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