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La Touraine, un député et des châteaux d'eau

  • Photo du rédacteur: Maya APRAHAMIAN
    Maya APRAHAMIAN
  • 8 mai
  • 2 min de lecture

Amboise – Vendôme : 90 km à travers champs, bosses et imprévus.

Bon, ça, c’est la version courte. Reprenons depuis le début.


Le périple continue… mais sans nos compagnons qui reprennent le train avec leurs montures. Une bactérie, visiblement très motivée, a décidé de jouer les trouble-fête : fièvre, douleurs, deux nuits blanches. Pas cool. Et bien sûr, elle a choisi son moment : un jour férié, pour corser l’affaire. Pause forcée, antibiotiques, et l’espoir de retrouvailles dans deux jours.


De notre côté, on pédale. Sublime Touraine avec ses habitations troglodytes.

Direction Montlouis-sur-Loire, en zigzaguant dans les hauteurs de la Loire. On espère faire une halte … jusqu’à ce qu’on tombe sur les commémorations officielles : foule dense, ambiance solennelle.

Partout d'ailleurs sur le trajet de la journée, les monuments sont fleuris, des gerbes déposées.


Un peu avant Tours, on bifurque vers Vouvray. Adieu la Loire et cap vers le Nord.


Changement de décor, ou presque : vignes, paysages très vallonnés. Heureusement, les batteries tiennent bon. Je m'oblige à pédaler en éco.

La coulée verte qui suit la Voie de Chartres, sur une dizaine de kilomètres, est une vraie parenthèse enchantée.


À Chançay, pause bienvenue : ravitaillement façon Touraine.

Un groupe chaleureux s’est rassemblé pour le déjeuner, certains arborent un myosotis en hommage à l’armistice. Et là, un monsieur cravaté entonne l’hymne à l’amour avec une voix de stentor.

On repart, le sourire aux lèvres, quand un autre homme bien mis nous aborde : costume soigné, démarche assurée, sourire maîtrisé. Il nous suggère de découvrir les pistes cyclables bretonnes pour un prochain périple. Échange poli, puis retour en selle.

Google confirme ce que son attitude laissait deviner : c’est bien un député. J'ai un pif pour ça.


Au bout de la coulée verte, on quitte la Voie de Chartres sans l’avoir prévu, et nous retrouvons au milieu de grandes étendues agricoles, des châteaux d'eau, quelques forêts et des villages anonymes. Long, monotone. Sauf nos discussions et nos arguments pour déterminer la route. Nos fessiers crient grâce.


Et puis, en fin d'après-midi, Vendôme. Ouf ! Belle surprise : jolie ville, belle lumière sur le Loir, et surtout, une chambre d’hôtes charmante, avec le souci du détail, bien plus accueillante que les hôtels des derniers jours.

Le soir, dîner au Moulin du Loir, sur fond de nouvelles papales en boucle. On découvre les vins du coin, dont le fameux pineau d’Aunis, aussi appelé chenin noir. Légèrement perlant, mais parfait.


Demain, direction Illiers-Combray, sur la Véloscénie. Proust y a séjourné… et on n'y retrouvera sans doute pas de madeleines ou les secondes perdues à chercher notre route, mais le plus vieux WC de France. (Cf. notre voyage vers le Mont Saint Michel. Et oui, il y a des choses qui marquent).


Moralité : entre un député, une chanson d’Édith Piaf et un pineau perlant, il n’y a qu’un coup de pédale.





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