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On marche, on trinque, on ne se lave pas

  • Photo du rédacteur: Maya APRAHAMIAN
    Maya APRAHAMIAN
  • 9 avr.
  • 2 min de lecture

Autour d’un verre de Floc, nous avons vécu une belle soirée ponctuée de sonorités de duduk et de quelques pas de danse, en l’honneur de nos deux hôtes qui gèrent le gîte communal, ainsi que d’une adorable famille avec quatre enfants (8, 11, 12 et 15 ans) ayant planté leurs tentes sur la pelouse à l’arrière. Chacun porte son sac à dos, même le plus jeune de huit ans. De notre côté, nous profitons de la « version luxe » : hébergement en gîte, intendance pour nos sacs et une machine à laver disponible à chaque étape. Du moins, hier à Castet-Arrouy. Attendez la suite…


Revenons à la soirée : l’une des marcheuses arméniennes, sait animer et guider la troupe. Trois mouvements d’abord décomposés en photos, puis enchaînés, et la chorégraphie prend forme. L’histoire d’un arbre met en scène notre intendant dans le rôle dudit arbre, tandis que je m’efforce de m’intégrer à la danse, un peu raide et hésitante. Clairement, pour moi, une carrière de danseuse attendra une autre vie.


Aujourd’hui, 30 km de marche. Les couches sautent l'une après l'autre. On transpire sous un soleil délicieux. À Lectoure, charmante ville qui doit son nom à la présence de nombreuses sources (et non à l’amour de la lecture, blague débile, mais j'adore), nous faisons une pause glace. Les meilleures de la ville, me dit une passante : praliné et caramel beurre salé, de quoi recharger les batteries. C’est là aussi que je trouve le foie gras que j'espérais, grande spécialité gersoise qui fait couler beaucoup d’encre. Canard plutôt que l’oie, cette fois. Pour ceux qui n’en sont pas friands, des versions véganes à base de noix de cajou offrent une alternative tout à fait honorable. Et si rien de tout cela ne vous tente, il reste l’Armagnac, plus puissant que le Floc (titrant entre 16° et 18°).


Petite escapade œnologique au passage : quelle différence entre Armagnac et Cognac ? Principalement la multiplicité des cépages. Selon le décret de l’AOC Armagnac, on en répertorie dix : l’Ugni blanc (75 % de l’encépagement), le Baco blanc (19 %), le Colombard (4 %), la Folle Blanche (1 %), le Jurançon blanc, la Blanquette, le Mauzac blanc et rosé, la Clairette de Gascogne, le Meslier Saint-François et le Plant de Graisse. Merci, internet !


À défaut d’Armagnac, je repars de Lectoure avec deux bouteilles de Montus (un rouge 2019 et un blanc). Le gendre d'Alain Brumont, Antoine a repris l’affaire, et 2019 est son premier cru, l’une des meilleures « pépites » du monde - selon le caviste. Sur ces bonnes paroles, ma petite dame, en randonnée, il faut transporter les bouteilles. Et le verre, ça pèse !


Bref, je marche, motivée par mon appli qui compte les pas. Certains ont déclaré forfait pour cause de pied gonflé ou de genou en mauvais état. Le chemin de Saint-Jacques se mérite ! Après de longues heures et une bonne séance de papotage, nous arrivons à La Romieu, classé parmi les plus beaux villages de France. Hélas, douche froide à l’arrivée : pas d’eau dans 14 communes environnantes. On peut encore supporter l’absence de douche, mais pour les pauses techniques, il faudra prévoir une pince à linge ! Vivement le retour de l’eau, ou à défaut, un ruisseau providentiel…


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